P. Courbon - R. Parein,1991 Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière, p.191-193 / SCM-CAF La Ste Baume souterraine 1987 tome 2 p.103
HISTORIQUE :
Inventeurs :
P. Gallocher
Explorateurs :
SCM-CAF
Date exploration :
08/04/1948
Additif :
SB.1990
Date modif :
09/12/2019
SITUATION/ACCES :
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De Plan d'Aups, prendre vers l'Est successivement la D80 puis la D95, jusqu'au carrefour de la route de Rougiers (8km). Prendre la route de Rougiers. Parcourir 560m. Prendre à gauche un chemin de terre et le suivre sur 400m. L'orifice du gouffre de 2m de diamètre s'ouvre au milieu des chênes, à une vingtaine de mètres sur la gauche.
DESCRIPTION :
Le gouffre débouche à -310 sur une rivière souterraine.
Il reçoit les eaux de 2 affluents, qui sont le réseau des Cascades et le réseau Napitek. Il comprend aussi un réseau fossile, appelé réseau Marzal, qui se développe à -110.
Equipement à partir du P31 (R3+P28 sur topo)
P31: Corde 45m . CP +2s +1s,1g(-5m) +1s,1g(-7m) +1s,1g(-9m) (les plaquettes sont en place sur les goujons).
P21: Corde 37m Vire d'accès (2g+1g+1g+2g)(la vire se situe à gauche du laminoir d'accès au P30) 1s déviation à -10m.
P9: Corde 20m 2 goujons +1g(-4m).
ANNEXE :
Bibliographie (suite):
Bulletin CDS 13 n° 5 1990 p.5 à 8 / Spelunca 3ème série 1952 p133-134; 1963 n°3; 1990 n°38; 1992 n°45 / Etude hydro-spéléologique du massif de la Sainte-Baume (Abbé P. Gallocher - 1952) / CDS 83 (1983), 15ème congrès FFS à Hyères / Annales de Spéléologie n°3, 1952, p117-141, P. Gallocher
Historique :
Le premier puits du gouffre, profond de 17m, était connu depuis fort longtemps.En septembre 1948, une équipe du CAF de Provence, avec l'abbé Gallocher et J. Batard, creuse un boyau situé 2m au-dessus du fond du puits. Ce boyau permet d'accéder à une série de puits qui se terminent à la cote -66, sur une étroiture infranchissable.
En 1956, l'équipe des Amis de la Nature de Marseille, animée par Coulon et Echenne, désobstrue cette étroiture et arrive à la cote -125, en bas d'un ressaut de 8m, à l'entrée du Petit Méandre, formant une étroiture pleine d'eau.
En 1959, une équipe du Groupe Spéléo de la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse de Marseille (GSFUAJ) élargit ce passage. Elle découvre un long réseau et s'arrête en bas d'une série de puits, à l'entrée d'un autre méandre, à la cote -180. En 1960, la même équipe s'arrête au milieu de la série des puits qui font suite à ce méandre.
En 1961 enfin, le fond du gouffre est atteint : 2 puits parallèles aboutissent sur un plan d'eau, à la cote -310m.
Le 18 août 1971, Pierre Rousset de Pina (GEPS) franchit le siphon terminal, profond de 11m et long d'une cinquantaine de mètres. Il reconnaît une galerie ascendante que Michel Lopez et Jean-Pierre Charpentier remontent le 24 août de la même année sur 180m sans en atteindre l'extrémité. Dans le siphon, ils entrevoient une branche descendante qu'ils n'explorent pas à cause de la crue.
L’exploration de ce réseau aval sera faite en 1983 par Patrick Penez qui franchit 60 m dans le siphon 5. Les plongées sont reprises en 1997 et 2004 par une équipe menée par Marc Douchet et Patrick Bolagno. En 1997 arrêt après le siphon 7 en haut d’un puits de 18 m en bas duquel s’étend un lac. Sept ans après, en septembre 2004, à l’issue d’une année très sèche, reprise des plongées. Le P18 est descendu, mais le niveau de l’eau a baissé et le siphon 8 se trouve 100 m plus loin. Plongée du siphon 8 sur 60 m de long et 10 m de profondeur. La dénivellation du gouffre passe à 400/405 m, donnée -400 m par prudence. La longueur totale explorée à l’aval est de 2290m, dont 1620 m de siphon, auxquels il faut rajouter les 400m de la Galerie Sans faute, affluent situé entre les S2 et S3. Nous ne sommes pas loin du siphon terminal de la Foux, où il faudra organiser les plongées futures. La jonction donnerait un réseau de 455 m de dénivellation.
Quant au réseau amont, les comptes-rendus de Marc Douchet nous permettent d’en fixer le développement à plus de 7 000 m y compris les affluents. Dans la Salle du Baou, proche de l’extrémité amont, plusieurs puits ont été remontés jusqu’à la côte -55 par rapport à l’orifice. Le 18.11.1989, une équipe met une balise magnétique à la base des puits, qui peut être repéré en surface. Cette opération sera refaite le 12 janvier 2013, lors de travaux à l’Eau Relie.
En 1975, après un pendule dans les puits terminaux, le GS des Excurs Marseillais explore le réseau Napitek et le découvre sur 194m.
Le développement de la cavité s’établissait à 9.325 en 1991. Avec les 1.540 m supplémentaires explorés en 1997 et 2004 dans le réseau aval, il s’établit à 10.865 m.
Jonction St-Cassien – Foux de Nans
La proximité Siphon Foux de Nans et S8 St-Cassien devrait encourager les tentatives de jonction par plongées à partir de la Foux, beaucoup plus accessible aux plongeurs que le fond du Saint-Cassien.
Hydrologie :
En 1973, une coloration faite par le GS Martigues ressort à la Foux de Nans-les-Pins, dont le plan d'eau terminal se trouve à la cote -342m.
Cette coloration est confirmée par une nouvelle coloration faite le 19 avril 2014, par le CSM (Centre spéléologique méditerranéen) et le CIRKA (Centre interdisciplinaire de recherches karsti-ques appliquées). Il est ressorti 493 h plus tard à la Foux de Nans (Spelunca n°139 de 2015).
Une autre coloration a été effectuée à partir de l’Aven de l’Eau Relie le 12 janvier 2013, ressortie dans le St-Cassien.
Informations complémentaires :
Un espoir de jonction (extrait de Subaqua n°52 1997-8 p32 à 37). A l'opposé de la plongée "Tech", le St Cas c'est le plaisir de nos premières amours : la plongée sportive, celle où nous sommes maîtres de la situation. Aucun phénomène physiologique sournois à craindre, pas de mélange gazeux délicat, pas de calcul ou d'extrapolation d'une compression aléatoire, pas de risque de narcose ou de crise d'hyperoxie... Ici, pour réussir une grande aventure, il suffit de prévoir son autonomie en air, en lumière et d'être suffisamment entraîné pour résister à un effort soutenu de quelques heures dans une eau à 12°. Après cette Xième plongée dans la rivière du Petit Saint-Cassien, le développement du réseau aval totalise 2650m dont 1980m dans le collecteur principal et 1470m de siphon. La prochaine exploration pourrait bien être celle de la jonction avec la Grande Foux de Nans, la résurgence supposée du réseau!
Un article de Subaqua n°52 1997-8 p32 à 37 raconte l’exploration faite en 1997 par l’équipe de Marc Douchet.
Participants :
Jean-Christophe Agne, patrick Bolagno, Rémy Couderc, Serge de Crescenzo, Marc Douchet, Michel Guis, Richard Jamin, Christian Moré, Patrick Mugnier, Michel Philips, Marc renaud, Laurent Tarazzona er François Tourtelier.
Campagnes d'Etudes et de Plongées des Commissions Plongée Souterraine des Comités Provence et Côte d'Azur FFESSm, et des CDS 13 et 83 de la FFS.
TOPOGRAPHIES :
PHOTOS :
entrée
base puits d'entrée
DOCUMENTS LIÉS :
Liste des documents :
» la-traversee.pdf
738.88 ko
DOCUMENTS BIOSPÉLÉO :
Liste des documents :
» Biospeleo-Gouffre-du-Petit-Saint-Cassien.pdf
457.72 ko
DONNÉES SCIENTIFIQUES :
Aucune donnée d'ordre scientifiques
HISTORIQUE DES MODIFICATIONS :
2017-03-14 : Ajout document lié + infos en annexe + nouvelle topo