La France Ignorée (E.A. Martel) Tome I p.85/Spélunca n°1-1979 p.3Spélunca-Mémoires n°13 p.71 / Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière P. Courbon éd.1991 / Spelunca 4ème série 1957 p20
HISTORIQUE :
Inventeurs :
Explorateurs :
GEPS/ Touloumdjian / Bolanz
Date exploration :
1976 / 1982-89/1989
Additif :
G.1990
Date modif :
15/01/2021
SITUATION/ACCES :
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Cavité pointée sur la carte.
DESCRIPTION :
Plongée effectuée par JL.Vernette et B.Sapin jusqu'à -52m. La cote -38 étant présumée, la cote -90 qui en découle est une cote minimum.
En crue l'eau résurge par l'orifice naturel. Le gouffre est en communication avec le barrage par 2 galeries noyées artificielles (altitude barrage plein 123m).
Plongée en 1982 par C.Touloumdjian portant la profondeur à -122m (vue à -135m); en 1989 il atteint -138m.
En 1989 Bolanz dépasse le terminus de Touloumdjian et s'arrête à -151m.
ANNEXE :
D'après un extrait de l'ouvrage " Les Abîmes " de Edouard-Alfred Martel (1894) pages 418-419.
Grâce à un redressement des couches impliquant que les joints des strates, au lieu d'être horizontaux, sont relevés presque jusqu'à la verticale, le gouffre du Ragas se caractérise comme étant un abîme à pic.
Situé derrière Toulon (à 7km au Nord), sa superbe entrée s'ouvre verticale et triangulaire (haute de 10 à 15 mètres et large de 5 à 10 mètres) dans une pittoresque falaise. Elle domine (150 mètres d'altitude) de 40 mètres la source ordinaire (110 mètres d'altitude) de la Dardennes, distante de 600m au Sud, jolie rivière qui contourne à l'Ouest le Mont Faron.
Il arrivait parfois qu'après de grandes pluies, l'eau souterraine, ne trouvant pas d'épanchement suffisant par la source, s'élevait jusqu'à la gueule du gouffre et s'en échappait en torrent furieux. L'abîme était donc un trop-plein de la fontaine, et il paraît que toujours on voyait l'eau au fond.
Profitant de cette disposition, la municipalité de Toulon a fait creuser, vers 1879, un tunnel horizontal qui va drainer la rivière souterraine et sert à l'alimentation de la ville. Le Ragas était en somme une source temporaire verticale, dont la disposition s'explique tout naturellement, lorsqu'on voit les strates calcaires redressées ici à 80° environ sur l'horizon, et légèrement inclinées vers l'Est. C'est dans le joint ainsi presque perpendiculaire des deux strates, que l'eau a foré jadis cette cheminée. Son aspect explique l'orifice de sortie de Vaucluse, qui ressemblera tout à fait au Ragas (un peu moins incliné cependant), quand la Sorgues aura trouvé une route inférieure dans des strates plus basses.
La puissance des éruptions d'eau est attestée au Ragas par le tuf calcaire stalagmitique qui revêt, à l'intérieur, l'ogive de l'entrée, et par les morceaux de bois flotté encastrés dans ses interstices. D'ailleurs un lit caractéristique de torrent en descend vers la source de la Dardennes.
Une grille fermée est aujourd'hui placée à l'entrée du gouffre. D'après la carte géologique (feuille de Toulon, juillet 1887), le gouffre est dans le calcaire crétacé, dit urgonien, et la source voit le jour au contact du crétacé-sénonien, par suite des redressements des couches.
Température de la source le 1er avril 1893 à 4 heures du soir, +14°C. Il paraît que la rencontre de terrains argileux très imbibés d'eau a empêché de pousser le tunnel jusqu'au réservoir même de la source, et de procurer à la prise tout le rendement dont elle aurait été, autrement, susceptible (M. Dyrion, Mécanisme de la Fontaine de Vaucluse, p57, in-8°, 65 p. et pl., 25 novembre 1893).
TOPOGRAPHIES :
PHOTOS :
étiage / crue
puits d'entrée
DOCUMENTS LIÉS :
Aucun document lié à la cavité
DOCUMENTS BIOSPÉLÉO :
Aucun document biospéléo lié à la cavité
DONNÉES SCIENTIFIQUES :
Aucune donnée d'ordre scientifiques
HISTORIQUE DES MODIFICATIONS :
2012-10-16 : Modification de la mise en page des textes (description et annexe)