Spelunca 3ème série 1947 p251-254 / Spelunca 4ème série 1968 n°3 p91 / 1969 p120-123 / Spelunca 1992 n°48
HISTORIQUE :
Inventeurs :
Explorateurs :
SCM/CAF/EOLE/GSM/Renaud/Etienne/Guis
Date exploration :
1950/1954/1956/ 1961 /2010/2011
Additif :
G.1992
Date modif :
13/12/2020
SITUATION/ACCES :
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L'orifice s'ouvre sous de beaux platanes, à moins d'un kilomètre au Sud-Est de Néoules.
Important: stationner les véhicules au niveau de la barrière sur la route qui monte à "La Verrerie". (voir croquis de repérage)
Attention: accès règlementé.
DESCRIPTION :
Bibliographie (suite):
Bulletin SCT-Aragnous n°6 1989-91
Bulletin CDS 83 n°0 1991
Bulletin CDS 83 "Ragas" n°1, Décembre 1993, p46
Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière P. Courbon 2ème éd.1980 et éd.1991
Historique :Curieusement, cette grotte qui crache de l'eau en hiver et qui est située non loin du village, n'est pas connue des spéléologues depuis très longtemps. Une reconnaissance de cet évent temporaire est effectuée en avril 1945 par Vogel, Valette et Bourbot. Une autre exploration est réalisée en avril 1946 par Valette et Féraud. Il semble que le SCM-CAF de Marseille en ait été les explorateur suivants en juillet 1946 : P. Gallocher en lève la topographie sur 850m.La reprise d'exploration par le Clan Eole, en 1954, amène la découverte de la féérique salle de la Carotte, malheureusement saccagée depuis.En 1956, le Groupe Spéléo Martel de Toulon passe la voûte mouillante qui suivait le lac terminal (désobstruée depuis), et découvrent 170m de nouvelles galeries.En 1964-1965, le MSI croit découvrir des prolongements.Odes à la recherche de la beauté et au dégoût de la stupidité humaine (extrait de l'Atlas de la Provence et des Alpes de Lumières de Paul Courbon, édition 1980) :En janvier 1980, je suis retourné au Regaï de Néoules pour la première fois depuis bien longtemps, plus de vingt ans je pense.Durant les cent premiers mètres, j'ai vu les grosses flèches blanches peintes tous les mètres par de glorieux explorateurs qui avaient peur de se perdre dans la galerie rectiligne.Puis, j'ai revu la salle de la Carotte dont j'avais découvert les splendeurs d'un blanc immaculé, il y a 25 ans.Des générations de visiteurs sont passés depuis, s'appuyant de leurs mains boueuses aux stalagmites qui sont devenues noires. Certaines stalactites haut placées sont, elles-aussi, devenues noires, je me demande comment.Que penser aussi des abrutis sans nom qui ont eu la bêtise de se battre à coup de guano dont on retrouve les éclats constellant plusieurs piliers stalagmitiques ? Comment certaines concrétions de taille respectable jonchent-elles le sol, brisées ? Et les boites de conserve, les emballages plastiques, les lampes de flash dont j'ai rempli un sac ?Alors qu'on est à moins d'une demi-heure de la sortie, des crétins n'ont rien trouvé de mieux que choisir de vider ici le carbure de leur lampe, dans cette salle fossile, sans eau pour les recharges.Un profond dégoût m'a alors pris. Devrais-je crier "Non à la spéléologie de masse ! Non à l'initiation des colonies de vacances, vive l''élitisme ! Vive la fermeture des cavités et la règlementation !". Il y a des moments où j'ai bien envie.Sans aller si loin dans des règlementations qui risquent de mettre à mal notre activité et les découvertes hydro-géologique future, il s'agit plutôt de prendre conscience de la fragilité du milieu souterrain et la nécessité de le choyer. Les initiations sont là aussi pour montrer "au commun des mortels" l'importance de ce milieu pour nous, notre survie (nappes phréatiques) et l'héritage que nous laissera aux générations futures (Ph. Jubault 05 décembre 2000).